Les coworkers de Mama Works représentent une variété de profils et d’univers éclectiques qui sont autant de richesses et de savoir-faire. Nous avons eu envie de les mettre en avant sur notre blog. A travers cette série E-MAMA TALK, nous donnons la parole à nos coworkers pour imaginer le monde de demain sous la forme d’un podcast et d’un article. Let’s talk, imagine tomorrow with Mama !
Retrouvez le podcast E-MAMA TALK sur Soundcloud
Quelle sera la place de l’écologie dans l’avenir de mon entreprise ? C’est la question centrale de ce deuxième épisode, qui fait la part belle aux bonnes pratiques ?
La crise sanitaire du COVID-19 a certes mis le monde sur pause et la planète se porte mieux depuis quelques semaines. Plus de 4 milliards de personnes dans le monde sont confinées. Le télétravail, la baisse des activités industrielles, l’arrêt des déplacements… ont permis à la Terre de se régénérer plus vite qu’on ne le pensait. Dans cet article de Greenpeace, les experts, eux, oscillent entre espoir et fausses opportunités.
De même, les bornes de tri sont certes chères, mais le fait de ne plus gérer les corbeilles individuelles permet soit de diminuer les frais liés à l’entretien, soit de revaloriser le travail des agents, qui passent plus de temps sur le nettoyage pour des bureaux plus propres que de temps passé à vider des corbeilles !
Du côté des entreprises, c’est l’heure de la “mobilisation collective pour faire de la relance économique un accélérateur de la transition écologique« . En effet, dans une tribune publiée le 3 mai sur le site du Monde, plus de 90 dirigeants de groupes et entreprises français et internationaux, dont Airbus, LVMH, BNP Paribas ou encore Air France-KLM, appellent l’État à l’aide pour orienter toutes les mesures prises à la sortie de la crise du Covid-19 vers plus d’écologie et de justice sociale.
Chez Mama Works, ce sont nos coworkers que nous appelons à la rescousse ! Pour partager leurs réflexions sur la place de l’écologie dans l’avenir de l’entreprise et leurs bonnes pratiques, nous avons invité Lauranne Pierre, Responsable régionale chez Green Office, une entreprise spécialisée dans le tri au bureau, et Patrice Travail, Fondateur de l’agence de communication Travail Associé.
? Un produit vertueux chez GreenOffice
Créé il y a 16 ans, Greenoffice est spécialisé dans l’aménagement du tri dans les entreprises et la restauration collective. C’est donc dans le produit et les services que fournit l’entreprise, que réside l’engagement écologique de Greenoffice.
Les bornes de tri sont éco-conçues en France pour limiter l’empreinte carbone. Une attention particulière est également apportée aux emballages jusqu’à leur reprise et leur recyclage.
Mais au-delà du produit, c’est l’accompagnement de Lauranne auprès de ses clients qui fait la différence.
“Avec mes clients on parle tous les jours d’écologie ! Ils font appel à nous lorsqu’ils veulent optimiser le tri de leurs déchets ou améliorer un système en place qui ne fonctionne pas.”
Audit, partage et communication sont les trois phases clés pour un projet réussi.
La première phase permet de proposer le bon zoning des bornes de tri. Car avec Greenoffice, finies les corbeilles individuelles ! Il faut se déplacer pour jeter ses déchets.Cela permet de responsabiliser le salarié.
“Celui qui est engagé va faire l’effort. Nous, on s’adresse à ceux qui sont retors. Pour cela, on mise sur l’émulation de groupe. En openspace, celui qui ne respecte pas l’effort collectif est en général repris par ses pairs.”
Les salariés sont impliqués en amont du projet lors d’ateliers participatifs. La personnalisation des bornes de tri sert de prétexte aux différents services de l’entreprise cliente pour s’approprier l’objet et en faire quelque chose d’esthétique et d’identitaire pour les équipes.
Dans la restauration collective, une balance permet de peser les restes de nourriture.
L ’entreprise peut ensuite communiquer et sensibiliser les salariés au gaspillage alimentaire.
Car la communication est un facteur clé dans le succès de l’opération. Utiliser les équivalences permet de se rendre compte de l’impact d’une bonne pratique. Par exemple x papiers économisés = X arbres épargnés.
Pour cela, il faut qu’un reporting soit mis en place. C’est une bonne façon selon Lauranne d’encourager les salariés et de remercier l’effort collectif, qui peut parfois s’essouffler.
Encore une fois, dans ce cas- là, la communication ou les actions mobilisatrices comme participer à des courses au profit d’une association qui oeuvre en faveur de l’environnement, peut redonner du souffle aux salariés pour poursuivre leur engagement.
Dans les cantines scolaires, Greenoffice met en place de petites bornes de tri pour les enfants.
“Les élèves de maternelles prennent très vite les bonnes habitudes et quand ils rentrent à la maison, bien souvent, ils éduquent leurs parents ! ”
✅ Des bonnes pratiques au bureau et pas que chez Travail Associé
Patrice Travail a fondé il y a 25 ans Travail Associé, une agence de com’sulting comme il aime le préciser. Avec ses 9 salariés basés à Valence et au Mama Works de Lyon, il aide ses clients à imaginer le futur en utilisant les techniques de l’intelligence collective.
Si à ses débuts l’agence était orientée business, elle a rapidement intégré la dimension humaine, pour arriver il y a un an, à une véritable transformation. Celle-ci a permis à l’équipe de se questionner sur l’environnement et engager les clients à en faire de même.
Et la botte secrète de Patrice pour déclencher des prises de conscience, ce sont des événements un peu décalés et porteurs de sens avec les clients.
“Chez Travail Associé on se retrouve avec nos clients pour passer de bons moments.Un jour on s’est aperçu que bien souvent des ordinateurs ou des téléphones obsolètes dormaient sur leurs étagères. A l’époque, il n’y avait pas de filière. Alors nous avons cherché et trouvé un prestataire qui récupérait et recyclait ce type de matériaux.”
L’équipe de Patrice a organisé une soirée dans un lazer game avec des artistes qui utilisaient ce type de déchets pour créer des oeuvres. Les clients ont été invités à apporter leur matériel électronique à recycler lors de la soirée. Ce fut un succès à tel point qu’une borne de récupération de ces déchets a été installée à l’agence.
L’année dernière, c’est une zero waste party qui a été organisée. Certains clients ont été mis à contribution notamment pour proposer des cours de cuisine anti-gaspi.
Un groupe de musique brésilienne a même joué de la musique sur des objets récupérés pour la soirée.
“L’avantage d’être organisateur d’une soirée zero waste, c’est qu’à la fin il n’y a plus rien à faire ! On peut rentrer directement chez soi !”
Après cet événement, les bonnes habitudes se sont installées au sein de l’équipe. Les collaborateurs ont ,de plus en plus, eu envie de manger sur place pour limiter les déchets. Une vraie cuisine a même été installée dans les locaux de l’agence.
Les bonnes pratiques touchent aussi le digital. C’est que que l’on appelle le green IT. En interne pas de mail, toutes les discussions se font par le réseau social interne. Les mails sont réservés pour les échanges avec les clients.
“Il y a une dimension écologique, mais c’est aussi pour la qualité de vie au travail que l’on a mis en place cette politique. Avec les mails, on est vite saturé, on perd le fil, ça peut générer du stress. Quand on a expérimenté le réseau social et le chat, on s’est vite rendu compte de l’amélioration que cela apportait.”
Pour Patrice, l’ “hygiène digitale” comme il dit, passe par la communication et l’utilisation là aussi des équivalences pour que les personnes puissent réaliser l’impact de leurs pratiques. donner des équivalences.
“Le dernier tip que j’ai mis en place, c’est de ne plus écouter de la musique sur Youtube.” Et oui, la consommation annuelle de vidéos en ligne émet autant de CO2 que l’Espagne, selon le rapport du Shift Project.
Au-delà des bonnes pratiques internes, l’agence engage les clients à se transformer pour proposer des produits plus vertueux.
? L’écolonomie vous connaissez ?
Ce néologisme est sorti lors des échanges pour parler du rapport écologie/ économie. Quel est le coût de l’écologie ? Profit ou perte ?
Pour Lauranne, la réponse est claire : profit ! Elle cite l’exemple des appels d’offres. En effet, les grandes entreprises engagées dans une démarche de responsabilité sociétale ont des politiques d’achats durables qui incluent dans leur cahiers des charges des engagements environnementaux de la part des prestataires. Par conséquent, avoir un produit éco-conçu ou des actions pour le développement durable peut constituer un élément de différenciation et éventuellement remporter le marché.
Il y a aussi des cercles vertueux à créer avec les déchets. Car si le client doit payer une entreprise qui collecte les déchets, en choisissant un ESAT (entreprise faisant travailler des personnes en situation de handicap), elle peut selon son nombre de salariés, diminuer sa taxe AGEFIPH. Et parfois cela peut faire gagner de l’argent.
“Tous les jours, mes clients gagnent de l’argent !”
Beaucoup de cantines se sont mises à consommer local. Une bonne nouvelle pour la qualité des aliments, mais aussi pour le porte-monnaie car le système des circuits courts limite les intermédiaires et permet de réduire les coûts.
“Les actions écologiques peuvent faire gagner de l’argent ou de la valeur.”
Pour Patrice, c’est aussi une évidence.
“Quand tu économises sur l’énergie et le papier, cela a un impact très concret sur tes factures.”
Celles-ci sont d’ailleurs dématérialisées depuis de nombreuses années et cela a permis de réduire son budget timbre drastiquement.
“Il faut que demain on soit capable d’avoir des solutions écolos qui soient économiquement abordables. Les entreprises doivent être créatives.”
C’est la techniques des petits pas, mais il faut aller dans cette direction.
L’avenir de l’écologie dans l’entreprise a de beaux jours devant lui. La transition écologique repose sur la méthode des petits pas. Nous espérons que les pistes partagées par nos coworkers vous permettront de marcher un peu plus en avant vers un monde plus responsable.
PS: le télétravail est aussi une pratique plus douce pour l’environnement. Retrouvez notre article dans le premier épisode de E-MAMA TALK.
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